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Bénin

Ensemble folklorique « Oshala »

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OSHALA

Le Bénin, ancien Dahomey au temps de la colonisation française, est un des poumons de l’Afrique avec son port de Cotonou mais aussi ses lacs et ses lagunes qui occupent la partie plate du pays. Car si l’on excepte quelques rares bosses bien timides, le Bénin est l’un des pays le plus plat du continent tout entier. La forme allongée est son autre caractéristique. Elle lui permet de pénétrer profondément du sud vers le nord du continent, c’est-à-dire vers le Sahel, vers d’autres civilisations, d’autres religions et déjà un tout autre climat. Bref, c’est un pays charnière et sa civilisation s’en est toujours ressentie.

 

Ici, les pêcheurs entrent en contact avec les éleveurs qui nomadisent au nord et les zones arrosées du sud favorisant l’agriculture, et voisinent ainsi avec les zones sèches du nord que parcourt le vent chaud qui vient du cœur du continent. De la même manière, les populations animistes fréquentent celles d’influence chrétienne et l’islam fait une entrée remarquée dans un système religieux déjà complexe. Mais il faut aussi y ajouter le vaudou, car cette religion qui se développa avec la vente des esclaves sur toute la façade est du continent américain est née ici et s’y pratique encore couramment. Sans connaître ces points importants, comment apprécier la richesse culturelle du spectacle de l’Ensemble folklorique « Oshala » ?

 

Le programme du groupe prend en compte l’ensemble de ces influences. Les cérémonies vaudou justifient les masques qui se veulent effrayants et qui permettent aux plus anciens d’exercer l’autorité sur les villages. Les régions du nord pratiquent des cérémonies animistes qui correspondent à la vie des hommes et des femmes de la brousse. La tradition évoque aussi les guerres auxquelles ne pouvaient échapper un pays placé transversalement aux grandes routes du nomadisme ou des invasions. Enfin, le spectacle rappelle que c’est probablement depuis le XIVème siècle que ce pays est peuplé et par conséquent que sa culture existe depuis bien longtemps.

 

La troupe ne manque pas d’originalité bon enfant. Les danseurs ont toujours l’air de s’amuser même du haut de leurs échasses. Les percussionnistes jouent avec le plus grand sérieux des rythmes qui servent de village en village à transmettre les nouvelles ou bien à réjouir les cérémonies funéraires, et dans le spectacle à conduire en permanence les évolutions et les acrobaties des danseurs. Et le chef de la troupe impassible sous son grand parapluie, tirant sur sa pipe probablement échangée pour deux sous avec un vieux boucanier des mers, respire cette noblesse des africains qui détenteurs du pouvoir sont beaucoup plus proches de leurs dieux qu’aucun être humain et plus riche de savoir que nul autre savant.

 

Un spectacle riche d’intérêt et de découvertes, symbole d’une Afrique éternelle, celle des griots, des tambours et des costumes de fête.

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