GAFFAR VALAMZADE
Le Tadjikistan se trouve en plein cœur de l'Asie au milieu des plus hautes montagnes de la planète. Trouvant son origine dans les anciennes cultures perses, le Tadjikistan a obtenu son indépendance il y a seulement trois décennies après la chute de l'Union soviétique. La quasi-totalité du territoire est couverte de montagnes. Il reste un endroit largement inconnu sur la carte du monde.
L’Ensemble folklorique national « Gaffar Valamzade » vous le fera découvrir. Il a été créé en 2001 pour présenter dans le monde les arts et traditions populaire tadjiks. Les Tadjiks, persanophones d’Asie centrale, ont été pendant plus de mille ans les principaux gardiens de la culture islamique au cœur de cette région située au carrefour de l’Occident et de l’Orient. Leurs ancêtres, les Sogdiens et les Bactriens, ont joué un rôle prééminent dans la propagation et la transformation du bouddhisme, du manichéisme et du christianisme le long de la route de la soie. La culture populaire de ce pays témoigne de ce syncrétisme. Les Tadjiks étaient les héritiers et les propagateurs de cette culture sédentaire de l'Asie centrale qui, dès la préhistoire, se diffusait à partir du plateau iranien jusqu'à la mer Caspienne et aux confins de la Chine.
Contrairement à ses voisins où prédominent les traits et cultures turco-mongoles, le Tadjikistan est de culture et langue persanes. Les langues officielles sont le tadjik (variété de persan, écrit avec l’alphabet cyrillique augmenté de quelques lettres) et le russe. Chaque ethnie possède en outre sa propre langue ou son propre dialecte. Dans le sud-ouest du Tadjikistan, où les majestueuses montagnes du Pamir atteignent des hauteurs à peine inférieures à celles de l’Himalaya, les traditions locales du chant religieux, de la musique mystique et de la danse ont prospéré parmi les Pamiri, peuples montagnards, dont beaucoup sont des musulmans chiites ismaïlis. Comme les autres communautés de Pamiri musulmans, celles des Ismailïs, dont le chef spirituel héréditaire est son altesse l’Aga Khan, ont conservé des pratiques culturelles bien à elles. S’ajoutant à la géographie accidentée du Badakhchan, ces pratiques ont nourri la préservation de nombreux aspects de la culture traditionnelle que l’on retrouve dans le spectacle de « Gaffar Valamzade ».
On observera les magnifiques costumes du groupe. L’art de la broderie « chakan » consiste à broder des ornements, des fleurs et des motifs symboliques avec des fils de couleurs vives sur des étoffes en coton ou en soie. La tradition est très répandue parmi les femmes et jeunes filles au Tadjikistan. Cette broderie est utilisée pour décorer les vêtements de spectacle et de cérémonie (chemisiers, foulards, robes de spectacle). La broderie reproduit des images symboliques et mythologiques en lien avec la nature environnante et le cosmos, et exprime les souhaits et espoirs de la population.
Le ballet nous offre un voyage complet dans les riches traditions tadjikes. Il nous invite à un voyage au « pays des fleuves d’or », comme on nomme le Tadjikistan. On dit dans ce mystérieux pays que les chants et danses sont « celles de l’intime ». La vocalité est sublime, l’univers des bardes « hofizs » est fascinant. Nous vous laissons découvrir l’Ensemble folklorique national « Gaffar Valamzade » et ce fabuleux pays
