BARINAS
Situé sur la face nord de l’Amérique du sud, le Venezuela s’est construit autour de la dépression du fleuve Orénoque. L’immense plateau, surnommé « el mundo perdido », occupe près de la moitié du Venezuela et s’étend jusqu’en Guyane et au Brésil. C’est une région désolée, dépourvue d’arbres et pratiquement inhabitée. En ces lieux, la pluie prend des proportions diluviennes. Les rivières se jettent brutalement du bord des parois verticales d’une hauteur pouvant atteindre mille mètres. Les eaux sont d’un brun doré qui découragent jusqu’aux piranhas.
L’agriculture se concentre au nord-ouest du pays avec la production du café, du cacao, de la canne à sucre. Quant aux cultures vivrières, elles sont en voie de couvrir les besoins du pays avec le blé, le riz, le maïs, l’igname. La forêt, exploitée pour ses bois durs, produit aussi le « chicle » et le caoutchouc sauvage. L’élevage, pratiqué sur les « paranos » et les « llanos », produit bovins et chevaux.
La Compagnie folklorique « Barinas » fut créée le 17 juillet 2011, par Monsieur Efrain MALVACIA. Depuis, elle n’a cessé de présenter un spectacle heureux et fort, en semant aux quatre coins du monde, offrant chants, danses et musiques du Venezuela. Elle poursuit ses recherches dans le domaine de la chorégraphie, de manière à maintenir son répertoire à un niveau élevé, tout en renouvelant en permanence sa production artistique.
Le Venezuela est riche d’une tradition qui s’est nourrie de la variété de ses paysages et de la beauté de ses artistes. Sans rien changer à l’authenticité de ses danses, ce ballet a su les adapter à l’évolution inévitable des techniques et des moyens d’expression. La plus grande partie des traditions culturelles vénézuéliennes est le résultat d’un long processus de métissage qui débuta il y a cinq cents ans, lorsque se produisit la rencontre entre les conquérants espagnols et les habitants d’un territoire qui plus tard s’appellera Venezuela. Après ce processus de rencontre et de mélange, on peut affirmer que quatre types de traditions culturelles au moins cohabitent pour la plus grande richesse du spectacle : origine ethnique, culture européenne, création du métissage local et traditions où prédominent les éléments afro-américains.
Il n’existe pas de société sans fête, cérémonie et célébration. Depuis toujours, les groupes humains se sont mêlés aux rites pour essayer de communiquer avec les dieux et les divinités et offrir leurs reconnaissances pour la richesse de la nature. Ainsi, le spectacle de la compagnie folklorique « Barinas » redécouvre le cycle du temps et le souvenir des hommes de ce pays. Dans ces rites et célébrations se mêlent de façon prodigieuse, les chants, les offrandes, les oraisons, les tenues vestimentaires qui leur confèrent un attrait spécial.
Ainsi, de l’or des conquérants à l’or noir, la culture et l’histoire ont poursuivi une ronde qui dure encore dans l’éclat intact des orchidées qui peuplent les paysages du Venezuela.